Etape 4: Bramans => Briançon
Salut !!!
Aujourd'hui, nous quittons la vallée (pas très jolie) de la Maurienne
(Modane, le Tunnel du Fréjus...) pour le Briançonnais, en passant par le Mythe: le Col du Galibier...
Il fait de moins en moins frais le matin et c'est agréable, surtout que je commence par descendre sur St Michel de Maurienne.
Au bout de quelques kilomètres, nous passons en bas de Valfréjus et là, séquence souvenir:
- c'est dans cette station, pendant un WE Ski, que Lulu a fait, je crois, ses débuts en ski. En tout cas, ça y ressemblait !!!!
- c'est pendant le retour de ce même WE que Lolo à fait son 1er rototo. A 25 ans, il était temps !!!! J'en rigole encore quand j'y repense
!!!!
Bon, retour aux choses sérieuses
Nous arrivons à St Michel et puis d'un coup, on tourne à gauche et c'est l'heure de l'apéro: le col du Télégraphe avant le plat de résistance qu'est le Galibier.
Dès le bas, je me fais doubler par un mec qui vient de Bagnière de Bigorre. Pour les non-initiés, cette ville se situe au pieds du Col du Tourmalet dans les Pyrénées, le col le plus prestigieux
de ce massif.
De mon côté, je remonte un groupe d'Anglais, éparpillés dans la montée. Il sont galants ces Anglais: les femmes sont devant !!!
Etrangement (où non) je monte de col, assez pentu quand même (de 750m à 1566m en 12km), avec une certaine facilité.
Je pense que mon organisme s'est (enfin ?) habitué aux efforts en haute montagne. Déjà hier, j'avais eu le sentiment que la 2ème partie de l'Iseran s'était bien passé.
Là, je suis bien, très bien même; j'ai pas mal au jambes, le coeur de monte pas haut (139 de moyenne), et la tentation est grande d'accélérer mais je pense au Galibier qui
m'attend...
Que c'est agréable d'avoir de bonne sensations lors d'une telle étape, que l'on attend depuis si longtemps !!!!
Vue sur St Michel de Maurienne depuis le Col du Télégrpahe =>
J'arrive au sommet en 56', soit 12,6 km/h et je prends la pause... comme d'hab.
Je me couvre, me restaure un peu et je descends sur Valloire. Mais déjà, je sens le Mythe au loin... Que va-t-il me réserver? On dit souvent que celui qui est euphorique dans le Télégraphe le
paie automatiquement à Plan Lachat (au milieu du Galibier, au moment où ça se corse). On verra bien.
La sortie de Valloire marque le tempo: 1km à 9% et puis ça ce calme plus ou moins (3% mini, 7% maxi) jusqu'au fameux "hameaux" de Plan Lachat (3 granges). Je fais un pause naturelle et
c'est parti: 8 km à plus de 8% de moyenne.
J'ai un peu peur de la défaillance (malgré le fait que tout va très bien jusqu'à maintenant), alors je décide de passer sur la plateau de 30. Je remonte 1
à 1 des Hollandais qui font la traversée Genève-Nice en passant par la Route Napoléon.
Je me laisse aller à penser que je ne suis pas un si mauvais grimpeur que ça car j'ai doublé un vingtaine de cyclo sans me faire dépasser une seule fois
=> et hop, 1 km à 9% !!!
La pente faiblit (un peu) au passage des "Granges" (7% quand même) puis repart aussitôt. Les paysages sont de plus en plus beaux, de plus en plus majestueux.
A 2-3 kilomètres du sommet, un photographe fusille tous ceux qui passent pas là (et on est nombreux aujourd'hui). Il me court après pour me tendre sa carte. Plus tard, j'achèterai en ligne 2 des
photos qu'il a pris.
Les deux derniers kilomètres approchent, ce sont les deux plus difficiles: 8,5 et 9%.
D'alleurs, pour moi, et d'après mes calculs savants, ce dernier km est à 9,5 %:
Sommet à 2645m -Borne 1 km à 2550m = 950m de dénivelé!!
Et j'y tiens à mon 0,5 !!! (comprenne qui pourra, moi j'ai compris)
Cela étant, la motivation est telle que ça passe. Je me hisse enfin au sommet (2645m)
au bout de 1h25min d'ascension (12,4 km/h). Je suis content, un petit peu ému aussi.
Revivez l'ascension du Galibier comme si vous y étiez (ou presque), en 3D
Nous repartons assez rapidement mais nous arrêtons 1 km plus bas pour la photo devant la Stèle Henri Dégranges (ancien directeur du journal l'Auto -qui deviendra l'Equipe- et surtout, fondateur
du Tour de France).
Nous en profitons pour nous restaurer: sandwiches au (bon) jambon cru...
Ensuite, place à la descente vers le Col du Lautaret (2058m) puis vers Briançon. Mais, au bout d'une dizaine de kilomètres, la route est coupée car des blocs de roches sont tombés. Le gars qui
fait la circulation nous indique un autre chemin en contre-bas... mais il faut que je remonte 1km!!!!
Nous rattrapons la route un peu plus bas, là, je crois revivre la fin d'étape d'hier:
- Vent de face (quand je vous dis que je l'ai toujours dans la G...)
- Mon cardio Garmin fait encore des siennes et signale que mon palpitant va bientôt exploser (238 bpm !!!!). Il n'a encore une fois pas aimé la pause déjeuner et à perdu ses repères
le petit vieux...
Nous arrivons à Briançon vers 15h, l'Hotel est très sympa, très joli (nous prendrons la carte, pas comme les 2 dernières nuits).
Bilan de la journée:
Distance: 97,71 km
Temps: 4h22'
Moyenne: 22,3 km/h
Dénivelé Positif: 2306m
Rythme Cardique Moyen: 131 bpm
Rythme Cardique Maxi: 159 bpm
Cadence Moyenne: 58 rpm
Calories: 3927
Comme hier, ne vous fiez pas à la courbe rouge dans la descente du Col (15 derniers km) 
Visualisez également le parcours sur Openrunner.com
Demain, deux nouveaux cols à plus de 2000m: l'Izoard et Vars. J'ai déjà grimpé l'Izoard, mais de l'autre côté, le plus dur. J'en avais profité pour atteindre 75 km/h dans la descente vers Guillestre. On verra.
A tchao